Mois : septembre 2015

24e étape. 25/09.
27km.

Départ de Carrión de los Condes à 7h.

Ça commence par une longue ligne droite de 17km sur une ancienne chaussée romaine.
À nouveau quelques arbres mais pas de fruitiers, et même plus de ronces dans les haies.

Même si c’est un peu longuet, sur cette partie annoncée comme difficile par sa vacuité, il est finalement difficile de sentir la solitude, entre le flot des pèlerins, le bruit de l’autoroute voisine, la musique du bar ambulant à mi-chemin… Enfin on finit par voir apparaître un clocher.

Après Calzadilla de la Cueza, je prends l’itinéraire alternatif par le rio Cueza, tellement alternatif que personne ne le prend. Ça commence par une piste dans la garrigue.

Puis c’est un grand espace de champs dans un vallon où là maintenant on se sent vraiment seul, puisqu’il n’y a aucune présence humaine si ce n’est dans l’aménagement de tout le paysage visible.

Contrairement à la veille ce n’est pas un itinéraire ombragé le long du rio, qui à cette saison n’a plus qu’un peu d’eau croupie dans quelques flaques. Donc il finit par faire bien chaud malgré le temps un peu couvert, mais bon ça doit être bien pire en été.

Ce chemin évite le village de Ledigos, où on distingue à nouveau le flot de pèlerins au loin le long de la route.

Arrivée à Terradillos de los Templarios vers 14h.

Hébergement à l’albergue Jacques de Molay. Mais pas de vestiges templiers visibles dans le village.

Par contre une architecture en terre, mélange de pisé, brique de terre crue, briques pleines et creuses. Un tas de terre au bord de la rue montre que la technique est toujours utilisée. Les enduits terre-paille laissés apparents sont tout de même surprenants.

23e étape. 24/09.
22km.
Cumul environ 600km.

Départ de Frómista à 7h45.

Cette partie du chemin est en bord de route.

Après le premier village, Población de Campos, je prends l’itinéraire alternatif par Villovieco, beaucoup moins fréquenté.

Long chemin droit entre les champs et les canaux d’irrigation.

Après Villovieco, le chemin est à l’ombre au bord du rio… Le bruit des oiseaux, c’est toujours plus agréable que celui des voitures, je ne comprends pas pourquoi la patronne de l’hostal a déconseillé cette variante, à moins que ça soit pour faire passer devant un bar plutôt qu’un autre.

Retour sur le chemin principal à Villalcazar de Sirga. Église massive, presque fortifiée.

On reprend le bord de route au milieu des champs. Une ligne droite de 6km, ça laisse le temps de méditer…

Arrivée à Carrión de los Condes à 13h.
Hébergement à l’albergue Espiritu santo, dans un couvent, avec la soeur qui fait le tour de la chambre à 22h pour vérifier que tout le monde est bien couché…

22e étape. 23/09.
34km.

Départ de Hontanas à 7h. Il fait encore nuit, pendant 1/4h on ne voit pas trop où on met les pieds.

Passage sous les ruines du couvent San Antón.

Arrivée au bourg de Castrojeriz, étalé en demi-cercle autour de sa colline.

Côte de Mostelares, apparemment ça va monter. Le panneau routier indique 12% sur 1km, très bien ça va dégourdir les bras en poussant sur les bâtons.

Le plateau n’est pas bien long, ça redescend encore plus fort.

Avant Itero de la Vega, le ponte Fitero nous fait passer de la province de Burgos à celle de Palencia.

Le paysage ne change guère, toujours des champs, peut-être un peu moins secs. Ici les sommets de collines sont taillés en terrasse et plantés d’arbres.

Après Boadilla, on marche sur le chemin de halage du canal de Castille.

Le canal sert désormais pour l’irrigation. À côté, ils viennent visiblement de quadriller une parcelle de canalisations enterrées, on se demande comment ça pourra pousser sur un tel champ de bataille.

À l’arrivée à Frómista, les restes d’une échelle de 4 écluses.

Arrivée à Frómista à 14h45.

Hébergement à l’hostal Infante de Castilla dans l’ancienne halle marchandises de la gare où il y a même des trains qui s’arrêtent.

L’église romane Saint-Martin, restaurée à la perfection (un peu trop peut-être). Ce soir petit concert de guitare pour les pèlerins dedans, mais pas trop à mon goût c’est un rythme et un niveau sonore qui endorment…

21e étape. 22/09.
32km.

Départ de Burgos à 7h15, après une petite hésitation quant à faire une journée de pause pour visiter davantage, comme je suis déjà à mi parcours.

On marche en ville, notamment dans dans une zone universitaire, pendant plus d’une heure. Après les derniers immeubles, chemin champêtre tranquille. Des noms appelés avec une sono puissante surprennent toutefois, ça vient de la prison à quelques centaines de mètres.

Après Villalbilla, qu’on évite, c’est une autre affaire. Il faut faire des détours pour traverser une zone de croisement entre deux autoroutes dans laquelle ils en construisent une troisième. Tout est récent, aucune de ces routes n’apparaît sur la carte topographique, visiblement il y a de l’argent dans le coin.

On longe les routes pour atteindre Tardajos, puis Rabé de las Calzadas. Ensuite ça monte tranquillement au milieu des champs.

Puis ça descend vers Hornillos.

La calle mayor d’Hornillos del Camino, construite autour du chemin. Au moins 4 ou 5 albergues pour un petit village…

On monte à nouveau, quelques arbres maintenant, sinon toujours au milieu des champs. Depuis Rabé on est très loin des routes, donc à part quelques tracteurs c’est le silence.

Long plateau de causse, à 900m d’altitude. On a l’impression que les éoliennes sont proches mais on va les avoir en objectif pendant des heures.

Arrivée à Hontanas vers 14h30. On découvre le village au dernier moment en arrivant au bout du plateau. S’il n’y avait les pubs pour les albergues un peu auparavant on penserait qu’il y a encore des kilomètres de « désert » à parcourir.

Hébergement à l’albergue el Puntido. J’y retrouve Peter, un belge rencontré à Artieda, il y a longtemps maintenant. Sur la fin du Camino Aragonés, notamment lors de la tourmente à la sortie de Lumbier, nous avions cheminé ensemble avec les néo-zélandais Keith et Daphne, qui eux ont dû faire des étapes plus courtes.

20e étape. 21/09
21km.

Départ d’Agés à 7h30.

Avant le premier village, Atapuerca, on passe à proximité de vestiges préhistoriques.

Ensuite montée sur un chemin caillouteux le long d’un terrain militaire dont les barbelés ne font plus trop sérieux.

Arrivé en haut, vue sur Burgos, un panneau proclame que c’est la plus belle vue du chemin.

Dans la descente je choisis un chemin alternatif pour éviter la foule. On traverse d’abord le village de Villalval avec son église à moitié ruinée.

Puis je suis l’ancienne voie ferrée au lieu de rester sur la route.

L’arrivée sur Burgos est réputée pour son mauvais balisage: le chemin officiel traverse une zone industrielle sur des kilomètres. Effectivement le choix de la variante le long du rio est très mal fléché, il faut quitter la route à gauche devant ce lotissement. Le GPS est bien utile dans ce cas.

On longe l’aéroport, sans aucun trafic, juste un petit avion stationné dans un coin.

À Castañares, le balisage est à nouveau foireux, au carrefour il y a des flèches à droite, à gauche et tout droit… En allant tout droit on tombe assez rapidement dans un parc periurbain qui longe le fleuve pendant des kilomètres.

Petit détour par la Chartreuse de Miraflores.

Puis entrée en ville par une longue promenade ombragée en bordure de rivière. Pas de regret de ne pas avoir profité de la zone industrielle tant décriée.

Arrivée à Burgos vers 13h.
Hébergement à l’hostal Lar.

Visite de la cathédrale, d’ailleurs le lundi il n’y a que ça d’ouvert.

Par ailleurs, deux très bons repas, qui changent des menus pèlerins répétitifs, sans être beaucoup plus cher. Le midi dans un magasin bio qui a un coin restaurant et le soir dans un des nombreux restaurants du centre-ville.

19e étape. 20/09.
27km.
Cumul environ 500km.

Départ de Belorado à 7h45, pas de trace de vie dans l’hôtel alors que le patron m’avait dit qu’il ouvrirait à 7h…

Au premier village, Tosantos, rien d’ouvert, c’est dimanche.

On est dans le brouillard. On voit à peine l’église troglodyte de l’autre côté du village.

À Villambistia, nouvelle tentative pour le petit déjeuner. L’albergue est ouverte mais une bonne file d’attente car une seule personne à servir au comptoir, à préparer les tortillas, à faire la plonge, etc. mais elle garde le sourire, ça n’a pas l’air de la stresser.

Le soleil apparaît petit à petit, et à partir de Villafranca, le brouillard est complètement dissipé.

Petite pause à Villafranca où on retrouve le couple de toulousains rencontrés la veille au restaurant, très sympathiques, mais avec leurs vélos ils font 70km par jour donc pas de risque de les revoir.

Après Villafranca ce sont les Montes de Oca, on va monter à plus de 1100m dans la forêt de pins et de chênes.

Dans cette forêt, un monument à la mémoire de 300 républicains fusillés au début de la guerre civile.

Cette section finit par se faire longue, 12km sans sortir de la forêt. Des bancs auraient étés bienvenus mais curieusement aucun dans cette section alors qu’il y en a régulièrement. Pas grave, on attendra San Juan de Ortega pour manger.

Dernier café avec Emmanuelle et Annie, rencontrées à Ayegui et avec lesquelles j’ai cheminé une bonne partie de la semaine. Elles font le chemin depuis le Puy à raison d’une semaine chaque année, demain matin retour à Paris.

On retrouve un paysage bien sec. Un troupeau de vaches en liberté, je n’en avais pas revu depuis les tous premiers jours, mais il n’y a plus grand chose à brouter ici.

Arrivée à Agés vers 15h.

Hébergement à l’albergue San Rafael. Un peu d’inquiétude car peu avant une italienne venait de dire que tout était complet lorsqu’elle avait tenté de réserver, mais j’ai pu avoir un matelas au sol dans les combles, et en fait c’est beaucoup mieux, puisque ça évite les lits superposés branlants et que ça donne plus de volume respirable.

18e étape. 19/09.
24km.

Départ de Santo Domingo à 7h45.

Soleil encore ce matin, mais il fait frais, des gants seraient bienvenus pour tenir les bâtons métalliques.

Premier village: Grañon.
Aujourd’hui une bonne partie du chemin est à proximité immédiate de la nationale, donc on profite du bruit des nombreux camions.

On quitte la Rioja et on entre en Castille. Que des champs secs, quelques bois sur les collines au sud. Le premier village sera Redecilla del Camino.

L’église de Viloria de Rioja a une abside assez particulière.

Sur des kilomètres, des champs et une file de pèlerins.

Arrivée à Belorado vers 14h30.
Hébergement à l’hôtel Belorado.

Apparemment c’est une ville de tanneurs, beaucoup d’enseignes « piel ».

La plaza mayor. La fréquentation de chacun des bars suit la position du soleil…

Vue de la bourgade depuis les ruines du château.

En sortant du restaurant, on trouve une fanfare de jeunes sur un coin de la plaza mayor.

Dix-septième étape.
21km.

Départ de Nájera vers 7h30.

Petit déjeuner rapide dans un bar, au bord du chemin il y en a toujours quelques uns qui ouvrent à 7h ou même avant.

Premier village: Azofra. On est toujours dans les vignes, mais ici il y a beaucoup de canaux et rigoles d’irrigation.

Un peu plus tard on quitte les vignes pour se retrouver au milieu des champs, mais il y a toujours les montagnes à l’horizon.

Un peu avant Cirueña on tombe sur un golf, ouvert, et un lotissement de dizaines de bâtiments neufs au milieu de nulle part. Sauf qu’à part un ou deux appartements, tout est fermé, pas une trace de vie dans ces centaines de logements et des panneaux « se vende » sur au moins la moitié. Quel gaspillage…

Après Cirueña, toujours au milieu des champs, sous le soleil mais ça reste supportable. Par contre plus un seul arbre ni une haie, donc plus de fruits à glaner…

Arrivée à Santo Domingo vers 12h30. Apparemment c’est un pays de culture de patates.

Logement à l’albergue de la Cofradía de Santo Domingo, qui entretient la mémoire du saint, spécialisé en ponts et chaussées comme son nom l’indique. Ils s’occupent aussi des poules exposées dans la Cathédrale, donc il y a un poulailler dans le jardin de l’albergue.

Le poulailler dans la Cathédrale.

La tour clocher.

Vue depuis le haut de la tour: la mairie, et les remparts.

Seizième étape.
29km.

Départ de Logroño à 7h30.
Soleil mais vent froid.

Un kilomètre dans les rues de la ville puis on en sort par un long parc, pour arriver sur la digue de l’étang de la Grajera.

A l’entrée du village de Navarrete, ancien hôpital Saint Jean d’Acre.

Distribution de prospectus pour un bar, car il est 2e sur le parcours du camino dans le village… La concurrence semble rude et le marché intéressant.

Plusieurs tronçons de l’étape longent des autoroutes, un peu bruyant.

Les villages sont au milieu des vignes. Ici Ventosa au fond que l’on évite.

Arrivée à Nájera vers 15h.
Pas de réservation, je me présente à l’hostal Hispano pour essayer d’avoir une chambre individuelle. Complet mais ils me proposent une pension, en fait c’est une chambre dans un appartement, dont il faut donc partager la salle de bain. Architecture typique d’immeuble espagnol des années 70, certains détails rappellent quelques souvenirs.

On tombe pendant la semaine de festivités à Nájera. Ce soir il y a des matchs de pelote à main nue.

Et il y a un concert sur la plaza mayor, heureusement assez loin de l’appartement. Belle cacophonie lorsque les fanfares qui tournent dans les rues passent sur la place en continuant à jouer.

Quinzième étape.
21km.
Cumul environ 400km

Départ à 7h.

Beaucoup de vent au début.

Étrange de alignement de cairns sur la crête.

On profite encore des couleurs du matin.

A l’approche de Viana, Logroño est déjà visible à gauche alors qu’il reste une douzaine de kilomètres. Ce sont les fêtes à Viana, mais à cette heure là on échappe aux lâchers de taureaux dans les rues.

Un peu plus près de Logroño, la ville à gauche, la zone industrielle à droite.

On quitte la Navarre et on rentre dans la Rioja, en étant accueilli par une zone industrielle et un énorme échangeur.

La descente vers le centre-ville se fait au milieu des vignes, des vendangeurs sont au travail. Le vent fort revient, et quelques gouttes de pluie.

Arrivée à Logroño vers 12H30. Il reste tout l’après-midi pour visiter.

Dans la cathédrale, comme dans la plupart des églises, un énorme retable sculpté et recouvert d’or. Aussi un tableau de Michel-Ange, mais il faut une pièce de 50c pour le voir…

Hébergement à la pension Casa redonda.